Tu vois, quand je disparais, j'ai l'impression qu'il peut t'arriver quelque chose et que tu ne puisses jamais me joindre, me demander à l'aide. J'ai peur de regretter ensuite, d'être seul, d'être abandonné, de te perdre alors je reviens et je me rend compte que tu n'as pas besoin de moi, parce que rien de grave n'était en train d'arriver. Certe, tu étais mal, certe tu ne bougeais pas, "certe", oui, "certe". Mais, que je vienne ou non, ça ne t'aurai pas tuée. Que tu sois enroulée dans une serviette, sortant de ta douche, douche qui a duré tellement longtemps que le chaud n'était plus, te sentant gelée et n'attendant que ma présence pour te réchauffer. Que tu sois dans ton coin, pensant que je suis une horrible personne, que je ne ressens rien, que je ne pleure pas mais attendant éternellement que je revienne et que je te serre dans mes bras. Tu sais, moi aussi, je t'attend. Assis par-terre dans le froid, les bras enroulés autour des jambes et la tête cachée, je m'enferme, je ne mange plus mais tu ne reviens pas, et mon cœur souffre, tout mon être souffre. Je te vois mal, à deux doigts de pleurer, je m'effondre, je me hais.
Je reviens et je suis encore plus triste parce que j'ai l'impression de ne pas être si important que ça, finalement...
Est-ce vrai qu'à force de revenir tu te mettras à penser que je suis vulnérable, manipulable et que tu feras des caprices tellement idiots qu'on se disputera et que je reviendrai de plus belles pour ne voir qu'en fait, quoi que je fasse, tout ça... Tout cet "avant" je l'aurai perdu... ? Dis moi que c'est faux, ou ne dis rien, mais si tu l'approuves alors... Laisse-moi mourir.
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